SAINTE-MARGUERITE D’ANTIOCHE

Statue de Sainte-Marguerite d’Antioche

  • XVe siècle
  • Bois de chêne polychrome
  • Ht. 85cm
  • France

La sainte tient un pan de son vêtement dans sa main gauche et devait tenir la bible ou une croix dans sa main droite, aujourd’hui disparue. La sculpture a conservé sa polychromie d’origine. Sculptée en ronde bosse, l’arrière de la statue laisse apparaître une chevelure de mèches épaisses.

Convertie au Christianisme, elle fait vœu de virginité et repousse les avances du gouverneur romain Olibrius.

La légende veut qu’elle fut avalée par un monstre et qu’elle en transperça miraculeusement le ventre pour en sortir au moyen d’une Croix et qu’elle s’en sorte indemne.

C’est pourquoi on la représente généralement « hissée sur le dragon ». Pour Jacques de Voragine dans La Légende dorée (XIIIe siècle), elle l’aurait piétiné et vaincu ainsi. Son martyre se poursuit et elle meurt décapitée.

Cette représentation traditionnelle dans l’imagerie médiévale, met en évidence le dragon, monstre maléfique et tentateur, que la foi et la pensée chrétienne combattent. Le christianisme ayant fait du dragon le symbole du Mal et du paganisme.

SAINTE MARGUERITE ET L’EGLISE DE LA FORTERESSE

Sainte-Marguerite est le patronyme de l’église du castrum de Penne présente dès l’an Mil sur le promontoire rocheux et dont vous pouvez retrouver aujourd’hui les vestiges dans l’espace donjon.

L’église du château de Penne est mentionnée sous son hagiotoponyme, Sainte-Marguerite, en 1384 dans un serment juré par Raimond de Caussade pour un accord avec le vicomte de Bruniquel sur « l’autel de Sainte-Marguerite du château de Penne ». Lors de sa visite aux ruines du château en 1821, l’érudit et archéologue Alexandre Du Mège l’indique également dédiée à Sainte Marguerite et affirme que l’on y montrait jadis « avec beaucoup de vénération une image de la sainte », détruite au moment de son passage et remplacée par une nouvelle statue de la sainte exposée dans l’église du bourg de Penne.

Il est à noter que cette dédicace à Sainte Marguerite est fort peu fréquente au Moyen-Âge en France méridionale.

 

Sainte Marguerite d’Antioche, albâtre et traces de dorure, vers 1475, Toulouse ( ?), Metropolitan Museum of Art. 39 cm de haut.

 

Modillon représentant Sainte Marguerite sortant du dragon, Saint-Antonin-Noble-Val